mercredi 4 juin 2014

Les Contes de Dame Mélie: vingt-quatrième Chapitre (prémices)

Les Chroniques de la Nouvelle-Calebaïs

D'une visite à Val Negra, l'Alliance oubliée (prémices...)

A partir du Printemps 1160 (notes reconstituées à partir de minutes de Conseils de l'Alliance et des journaux personnels des Magi)

-Un Archimagus de la Maison Flambeau déposa une réclamation auprès du Tribunal d'Occitanie concernant les ouvrages Ignem que Calebaïs avait échangés auprès de Doïsseteppe. En effet, il invoquait la propriété intellectuelle de ces ouvrages et réfutait le droit aux autres Alliances d'en faire commerce ou échange. L'affaire fut inscrite au rôle de la prochaine session prévue en 1165, sauf à ce qu'un Certamen ne les départagea d'ici là, comme le veulent les usages hermétiques en pareil cas.
 

[...] Nos contacts à Doïsseteppe nous apprirent les éléments suivants :
La requête était celle de Vancasitum de Flambeau, Pontifex de Val Negra, Doyen des mages de tout le Tribunal d'Occitanie, que l'on avait pas revu depuis des décennies. Il disait avoir été jadis le Parens de Pitsdim, et que ce dernier lui aurait en réalité servi de prête-nom s'agissant de la paternité de ces puissants sortilèges. Bien qu'autrefois il laissa son ancien apprenti s'en octroyer tout le mérite, devant l'usurpation qu'en faisaient les pilleurs de tombe de la prétendue Nouvelle-Calebaïs, il se devait de restaurer la légitimité de ses propres travaux. Outre ces arguments il n'apportait pas de preuve matérielle.

D'après nos connaissances en Droit Hermétique, le système judiciaire est accusatoire (c'est donc à nous de prouver que nous sommes dans notre bon droit) et il se pourrait bien que son statut hermétique suffise à emporter les voix des membres du Tribunal, d'autant que nombre d'entre eux (des jeunes Magi moins chanceux que nous ou de vieux frustrés) avaient pu déjà prendre ombrage de l'essor soudain de la Nouvelle-Calebaïs.

Par ailleurs, en tant que vassal de Doïsseteppe où siège le tribunal, nous pouvions également bénéficier de plusieurs soutiens: ceux qui faisaient passer l'intérêt politique et le statut hermétique de Doïsseteppe au dessus des rivalités individuelles. Pour rappel, Doïsseteppe usurpa à Val Negra voici des décennies la présidence du Siège du Tribunal, et pourrait voir dans notre affaire une opportunité de s'affranchir un peu plus de cette vieille Alliance hivernale. Mais Vancasitum étant de droit le Magisterissimus du Tribunal d'Occitanie, plusieurs membres pourraient être effrayés de réveiller ce vieux dragon et nous condamner pour le rendormir et conserver leur pouvoir.

-Trois pistes furent suivies par les Magi pour en apprendre plus:
1) Nous questionnons Uderzo. Pitsdim est-il l'auteur des ouvrages Ignem? Des livres de sort Ignem? A-t-il souvenir du maître de Pitsdim? Pouvons-nous contacter un Magus ayant traverser le Crépuscule final? S'il ne sait pas, connaît-il une personne qui pourrait nous renseigner?
2) Gilles envoie une lettre à la Rhûne, spécialiste des Crépuscules, pour demander comment nous pourrions contacter un mort.
3) Nous demandons à Malores de relever toutes les occurrences aux sorts de Pitsdim les plus puissants dans les ouvrages Ignem (tomes, pages, que dit le passage) afin d'avoir des arguments si nous devons aller au Tribunal.

-Voilà les résultats de notre enquête:
Nous constatons que les ouvrages Ignem sont en effet d'une écriture différente de celle des sorts (Comète, ...) mais Pitsdim a pu changer d'écriture en plusieurs décennies de vie (à cause des diadèmes par exemple) ou bien cela a pu être mis au propre par un scribe. Il est également possible que Pitsdim ait "emprunté" ce livre à Val Negra, son Alliance mère, en omettant de le leur rendre ! Nous  y trouvons d'ailleurs des annotations de sa main lorsqu'il s'y est replongé pour inventé ses sorts.
La Rhune nous répond qu'un Magus ayant connu le Crépuscule final ne laisse pas de fantôme de Magus derrière lui, ce que confirme Uderzo, ce a quoi il ajoute qu'il est peut-être possible de s'en remettre à la mémoire du corps, à condition de mettre la main dessus. Malheureusement Mélisandre de Merinita a fait brûler le cadavre de Pitsdim après l'exploration de Calebaïs. Il est certain que Pitsdim a inventé les sorts, mais concernant les ouvrages il ne se souvient pas.

-A l'instigation de Mélisandre, ce génie incompris, nous interrogeons Igack:
Igack nous confirme que ce sont bien des écrits de Pitsdim, que son Parens avait déjà injustement voulu usurper à l'époque, Mais qu'en est-il de la valeur juridique du témoignage d'un familier, forcément parti pris? A la connaissance d'Uderzo, interrogé, il n'y a pas de précédent sur le sujet, mais le Code Hermétique a pu évoluer depuis son décès.

-Les Magi cherchent des traces d'une précédente réclamation dans les bibliothèques de Doïsseteppe, et tentent de comparer les ouvrages de Pitsdim avec ceux de son Parens:
Il n'y a aucune trace de çela dans les archives du Tribunal. Ils avaient donc sans doute réglé ça par Certamen, et comme plus personne n'en a entendu parler, il y a de bonnes rasons de penser que Pitsdim avait du gagner son duel contre son Parens.
Il n'y a pas d'ouvrage de Pitsdim à Doïsseteppe car il venait de Val Negra ! Il n'y en a pas non plus du plaignant qui lui est toujours à Val Negra.

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